KHASHAYAR JAVANMARDI – Bourse à un.e photographe issu·e d’un territoire du Sud (Afrique, Caraïbes, Asie du Sud Est, Amérique Latine, Moyen-Orient)
STÉPHANIE LACOMBE – Bourse SAIF dédiée à un·e photographe français·e ou résidant en France
EVA DIALLO – Bourse dédiée à une femme photographe de toute nationalité
Les lauréat·es ont été annoncé·es dans le cadre du gala HCB (Henri Cartier Bresson) le 4 novembre 2024.
Chaque bourse d’un montant de 5.000€ est remise directement à la photographe pour la réalisation de son ouvrage. La photographe et son éditeur·rice disposeront d’un délai de 18 mois pour mener à bien le projet, finalisé par l’édition effective de l’ouvrage. Ce programme bénéficie du soutien de la Saif et du ministère de la Culture.
Lauréat Bourse dédiée à un·e photographe d’un territoire du Sud
© Khashayar Javanmardi « Spell of the Caspian Lotus »
© Khashayar Javanmardi « Spell of the Caspian Lotus »
Né en 1991, Khashayar Javanmardi est un artiste iranien. Javanmardi capture à la fois le mystère et la poésie du littoral iranien, mais aussi le contraste saisissant de la pollution et de la destruction de l’environnement naturel.
SPELL OF THE CASPIAN LOTUS est un travail portant sur la pollution de la mer Caspienne, cet endroit que les scientifiques considère aujourd’hui comme « une bombe écologique ». La mer Caspienne est délimitée par l’Iran au sud, la Russie au nord, l’Azerbaïdjan à l’ouest, et le Turkménistan et le Kazakhstan à l’est. Après l’effondrement de l’Union soviétique, les nouveaux États indépendants d’Asie centrale ont commencé à exploiter la mer Caspienne. Les principales sources de pollution de la mer Caspienne sont, d’une part, la découverte, l’exploitation et le transfert du pétrole de la mer et, d’autre part, les eaux usées, les déchets et l’empoisonnement chimique. Après avoir été contraint de quitter l’Iran en raison de ses convictions politiques et culturelles, le travail de Javamardi sur la mer Caspienne évoque également les contradictions de son pays d’origine.
Ce projet est édité par le Loose Joints.
96 pages, 285 × 245 mm, 75 planches en couleur
Couverture rigide gaufrée cousue
Textes de Nathalie Herschdorfer et de l’artiste en anglais et en farsi
Édité et séquencé par Sarah Chaplin Espenon
Conçu et publié par Loose Joints
octobre 2024
978-1-912719-60-0
Lauréate Bourse SAIF dédiée à un·e photographe français·e ou vivant en France
© Stéphanie Lacombe « Hauts les cœurs »
© Stéphanie Lacombe « Hauts les cœurs »
Stéphanie Lacombe est née en 1976 à Figeac, dans le Lot. En 2001 elle est Dîplomée de l’école Nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris (ENSAD). Son langage photographique se rapproche du documentaire-vérité, faisant dialoguer textes et images. Ses séries sont une exploration de la vie quotidienne des classes populaires.
HAUT LES CŒURS est un voyage documentaire qui part à la rencontre des habitants des Hauts-de-France touchés par la crise économique. Un camping de mobil-home à Berk-sur-Mer (Immobile Home), un parking de supermarché en pleine campagne
(Hyper Life), une ville post-industrielle près d’Amiens (Somme Toute) sont les lieux des ses rencontres. Les mini-récits qui accompagnent les photos sont un autre voyage, plus intimes, ils nous révèlent les préoccupations quotidiennes de la population.
Ce projet est édité par éditions de Juillet.
Lauréate Bourse dédiée à une femme photographe
© Eva Diallo « Bolol »
© Eva Diallo « Bolol »
Eva Diallo est née à Lausanne, en Suisse, en 1996. Elle vit et travaille à Dakar, Sénégal. En 2018, elle est diplômée en photographie du Centre d’Enseignement Professionnel de Vevey en Suisse et s’installe à Saint-Louis du Sénégal où elle se consacre à son travail. Lorsqu’Eva Diallo s’installe au Sénégal en 2018, elle consacre sa recherche artistique à la question de la migration clandestine en s’appuyant sur sa propre histoire familiale et en particulier sur celle de deux de ses cousins qui ont quitté le Sénégal.
BOLOL est une histoire de famille. Deux des cousins de l’artiste ont migré du Sénégal au sud de l’Italie en passant par le Mali, le Burkina Faso, le Niger et la Libye. C’est à travers des fragments de lumière, de ciel, un regard vers le haut, un voyage dans la brousse ou le long d’une route de campagne italienne qu’elle montre sa vision de cette réalité. Entre photos de famille, reportages urbains, images aériennes et portraits, Bolol est raconté au rythme des aventures qui se sont déroulées entre 2019 et 2023.
Bolol est donc une histoire de famille, et en même temps une histoire vécue et racontée par des milliers de réfugiés et de migrants. Bolol est une histoire de douceur et de poésie, mais aussi de détresse, de risque et d’injustice. Ce livre est un hommage.
Ce projet est édité par Cécile Fakoury.